dimanche 19 mai 2013

Triathlon (Sprint) de Verneuil sur Seine 2013

La semaine précédente, ma première saison de Triathlon était lancée avec le Sprint de Versailles . Ce samedi avait donc lieu l' "Episode II" de cette saison avec le Sprint de Verneuil sur Seine. Retour sur cette course mémorable
Contrairement à Versailles, le départ de la course sera donné à 9h30. C'est donc une organisation complètement différente à gérer en terme d'alimentation, de transport et de sommeil...
Le réveil se fit à 6h après une nuit de 8h sans encombres. Etant donné l'heure matinale de la course, le petit déjeuner sera le dernier repas avant la course et donc mon dernier apport en glucides, pris plus de 3h avant le départ pour éviter les ballonnements et autres désagréments intestinaux... Au menu, muesli aux fruits et fibres, gâteaux aux miel et chocolat, pain d'épices, lait et jus de mangue... Un ptit déj bien copieux qui sera suffisant pour ne pas avoir faim avant 11 heures je l'espère...
A 7h, comme convenu, mon poto Juju m'attend avec la voiture en mode break pour acceuillir mon vélo et mon sac pour se rendre à la base de loisir de Verneuil sur Seine en covoiturage... 40 minutes plus tard, en arrivant sur les lieux, nous rejoignent Speedy, Oliv' et Alix qui sera notre photographe pour l'occasion. Puis Gillou et Ghislain arrivent dans la foulée. C'est donc tous ensemble que nous nous dirigeons vers le bureau de retrait des dossards. Comme à Versailles, tous les Véliziens seront côte à côte dans la zone de transition avec nos dossards de 49 à 54...

Retour aux voitures, montage et réglage des vélos, tout le monde se met en tenue dans une très bonne ambiance, très décontractée. Face du clan des Triathlètes du CNP, Vélizy Triathlon ne démérite pas et remporte la première bataille, celle de la bonne humeur. Petit tour de vélo à proximité de la base pour s'assurer que tout va bien avec les bécanes et repérer les premiers hectomètres de la partie cycliste de l'épreuve.

Vient donc l'heure de gagner l'aire de transition pour préparer minutieusement son matériel afin de gagner un maximum de temps à la sortie de l'eau puis d'enfiler nos combinaisons puisque celles ci sont rendues obligatoires par la température de l'eau annoncée à 15.5°C .



Le speaker prend alors la parole pour le traditionnel briefing de course avant de nous inviter à gagner le plan d'eau. Il est temps pour une dernière photo de groupe avant d'en découdre :



Une aire d'échauffement matérialisée par une ligne d'eau est installée et tout le monde se rue dedans... Personnellement, l'eau est bien trop fraîche pour aller patauger la dedans pour le plaisir, donc quelques étirements sur le sable suffiront largement... Après un rapide comptage par l'organisation, nous seront 180 à prendre le départ depuis la plage et non dans l'eau comme ce fut le cas à Versailles.



Et Pan!!! c'est parti... Après le cauchemar de natation vécu à Versailles, j'ai complètement changer ma stratégie de course ici à Verneuil... Je suis parti complètement à l'intérieur de la trajectoire (paradoxalement la trajectoire la moins efficace) afin de ne pas souffrir du trafic et de la bagarre des premiers hectomètres... Stratégie payante puisque je nage tout seul dans mon coin a quelques centimètres de mes concurrents...



Aucun stress, je peux donc nager ma propre nage sans me soucier d'autre chose que de ma navigation et ma respiration... En regardant le "peloton" , je vois que ça éclabousse beaucoup , que ça s'étire et qu'une fois encore je ne suis pas dans le bon wagon... Petit à petit, je me fais à la température de l'eau, mes mouvements de bras se font moins rapides mais plus longs et j'ai la sensation de faire une nage pas trop mauvaise... arrivé à mi distance, le groupe est déja extrêmement étiré, les premiers sont loin, et le soleil pointant me gène pour apercevoir les dernières bouées donc je fais confiance aux nageurs à mes côtés jusqu'à finalement voir les oriflammes matérialisant l'aire de fin de natation... Puis tout à coup je vois le fond du lac, signe qu'il est grand temps de repasser en bipèdie et de ne pas traîner...
A Versailles, le stress m'avait complètement crispé, si bien que je n'avait pu défaire le scratch de ma combinaison avant au moins 100m, chose que je voulais à tout prix éviter ici, étant donné la configuration des lieux et de l'aire de transition... Cette fois ci, tout se passe bien et je retire le haut de ma combi presque sans problème... A ma grande surprise , le concurrent sorti de l'eau juste devant moi n'est autre que mon Gillou... Ca c'est très bon signe, ça veut dire que j'ai fait une nage bien meilleure qu'à Versailles ou Gillou m'avait mis 1'50" dans la vue... Je me permet même le luxe de le doubler avant d'arriver dans l'aire de Transition... ou j'aperçois Speedy et Oliv'... La je m'aperçois que je suis en train de faire un très bon début de course...

Vient donc la transition, ou l'art de se travestir à vitesse grand V comme Arturo Bracchetti...
Etant novice dans le monde du triathlon, j'ai encore du boulot dans ce domaine... Ceci dit, j'enlève le bas de ma combinaison dans un temps qui me semble tout à fait convenable... Puis je fais l'erreur d'essayer de mettre tout de suite mes chaussures de vélo aux pieds alors que je suis toujours un peu cramé par mon début de course, résultat, je vacille sur mes jambes et perd quelques secondes avant d'enfiler lunettes, casque et porte dossard et de partir en courant à coté de mon vélo... Gillou est déjà sorti et je l'aperçois quelques mètres devant moi...



Me voilà parti pour 20km de cyclisme avec, à la différence de Versailles, interdiction de Drafter, c'est à dire de rouler en peloton ou de se "cacher" à moins de 7m du concurrent précédent... Je vois mon Gillou appuyer très fort sur les pédales, sans pouvoir reproduire le même effort, aujourd'hui je devrais me contenter de limiter la casse sur la partie vélo... Sur le début du parcours, je reprend quelques "bons nageurs", moins à l'aise sur le vélo... puis je croise Oliv' et Speedy, puis Gillou au sortir d'un virage en épingle... Je compte quelques secondes de retard que je n'arriverais jamais à combler... Cependant , je ne me sens pas trop mal dans cet exercice en solitaire dans lequel je ne vois personne me reprendre et ceux que je double ne parviennent pas non plus  à rester dans mon sillage... Puis arrive la catastrophe, une circulation mal maîtrisée par les forces de l'ordre, m'empêchant de voir le marquage au sol... et au rond point suivant, complètement bouché par la circulation, je sors à la mauvaise sortie avant qu'un organisateur ne me crie de faire demi tour... Ca aurait pu être pire, mais j'y suis d'une vingtaine de secondes de ma poche... ayant perdu toute ma vitesse, et voyant revenir derrière moi plusieurs coureurs en file indienne... Je décide de me faire violence pour ne pas me laisser reprendre et je recreuse un petit écart avant d'arriver dans la difficulté du parcours dans laquelle je reprendrais encore deux unités... Après ça, ça va descendre jusqu'au bout quasiment, et le seul coureur à me doubler de toute la course passe à l'action à ce moment la... Je resterais à environ 7m de lui pour les 4 derniers kilomètres... Retour sur la base de loisirs...



Je ne sais pas pourquoi mais je décide de changer de technique pour le dégraffage de mes chaussures que je commence bien trop tôt et qui sera un des détails à paufiner avant la semaine prochaine...

La ligne de "pied à terre" passée, je me rend compte que j'ai tellement froid aux pieds que je ne les sens plus me porter sur le tapis m'amenant à l'aire de transition à nouveau... En levant la tête, je vois Speedy déjà parti sur le circuit de course à pied, et mon Gillou qui dépose son vélo... J'ai fait bien plus que de limiter la casse finalement... Je dépose mon vélo à l'arrache à contresens pour gagner du temps, je vire mon casque, j'enfile mes Asics Noosa Tri 7 et boum, c'est parti pour les 5 derniers kilomètres de Course à Pied... Speedy est un peu loin mais j'ai déjà Gillou en ligne de mire... Sauf qu'il semble bien plus à l'aise aujourd'hui qu'il ne l'était à Versailles la semaine dernière. Je ne grapille donc que mètre par mètre... Finalement, j'aurais le meilleur sur Gillou après environs 1,5km ... Il m'encourage à aller chercher Speedy, mais je sais que ça ne sera pas possible aujourd'hui, les jambes ne répondent que moyennement... Et la deuxième drame du jour... Oliv' apparait de nulle part, se trompe de chemin, remis sur les rails par les organisateurs... je me retrouve 20m derrière lui, et je me dis qu'il me met donc 1 tour d'avance soit 2,5km... puisqu'il a déjà un chouchou au poignet (signe qu'il a déjà terminé sa première boucle de 2,5km)... Fin du premier tour, je récupère mon chouchou, Oliv' en a donc désormais deux... Je suis paumé, au briefing l'organisateur disait 2 tours de courses à pied, donc on ne devrait avoir qu'un seul chouchou à l'arrivée ?!... à 1,5km de l'arrivée je crie à un bénévole : "il faut 2 chouchous?" et il me répond oui... ok donc Olivier va finir et il me restera un tour à faire... j'en garde donc un peu pour accélérer dans la dernière portion... à 150m de l'arrivée, les bénévoles qui distribuent les chouchous ont disparus... et un arbitre crie, "un chouchou, à droite, c'est l'arrivée!!" ... Quelle consternation... Je finis en sprint pour conserver ma place avec Oliv' en point de mire...



Je ne comprend plus rien... Pourquoi aurais-je moins couru qu'Oliv' et terminé aussi près de lui? Lui qui est un très grand champion, jamais moins bien que premier du club à chaque compétition??? Il me reste encore du jus que j'avais économisé, quand Oliv' m'explique dans l'aire d'arrivée qu'il à reçu un carton noir pour Drafting et qu'il a donc effectué un tour de pénalité à pied... A cet instant, je réalise que je tenais le champion du club à portée de fusil, probablement la seule et unique fois de ma vie ou j'aurais pu finir devant lui et chambrer pendant des années... Au lieu de ça, j'échoue à 12 secondes du grand monsieur...
Rapide coup d'oeil au chrono officiel, je fais environ 1h10' , ce qui me parait être une performance très acceptable pour un second sprint... Speedy était arrivé depuis une grosse minute seulement... Gillou me talonne à moins de 20 secondes avec une très grosse course à pied... Mon Juju que j'ai croisé sur le parcours de course à pied finira cette fois ci 2'15" derrière moi... Quand à Ghislain, à qui nous avons pris un tour, il finira en 1h20'52"...



Après un petit carré de chocolat et deux verres de sirop pour se refaire, on retourne dans l'aire de transition se couvrir vu qu'il ne faisait, mine de rien, pas plus de 10°C en ce 18 Mai 2013... Quelques instants plus tard les résultats tombent près de la tente de la buvette... Ce matin , je m'étais fixé comme objectif de finir 3ème du club et d'accrocher un top 80...
Au final, je suis 3ème du club et j'arrache une place de 29ème au scratch en 1h10'37", 19ème Sénior Masculin... En prime, je ne me ferais pas doublé par une seule féminine cette fois ci :)
Malheureusement, l'organisateur ne fournira pas les temps complets pour comparer mon temps de natation par rapport à celui de Versailles, mais bon, peu importe, je suis très satisfait de ma performance pour ce qui n'était que mon second Triathlon...

Après avoir regarder les 3 courses suivantes avec mon Juju, et avoir été très impressionnés par les courses jeunes , demies finales des championnats de France, petit arrêt obligatoire à Versailles pour se régaler d'un kébab sur les coups de 16h car la fringale guêtait... et on ressortira le soir même boire quelques petits godets pour célébrer notre performance du jour en charmante compagnie jusque tard dans la nuit... Quelle journée!, retour au lit aux alentours de 2h du matin , 6h avant que le réveil ne sonne pour une sortie vélo de décrassage dans la vallée de Chevreuse avec les Costauds...

Rendez vous Dimanche prochain pour le Triathlon d'Enghien les Bains... Mon premier Triathlon Distance M, c'est à dire qu'on double toutes les distances par rapport à aujourd'hui, et là, ça risque de piquer et mon Juju qui fait l'impasse... Je sens qu'il va falloir être fort le week end prochain, tout le monde me parle des 3 côtes à gravir sur la partie vélo, et pas en bien...


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